• Ecrire à partir d'une situation générative au CPCette année avec les collègues, nous nous sommes beaucoup questionnées sur la production d’écrit en C2: quels objectifs, quelles exigences, quels valeurs aux écrits... Nous avons fait beaucoup d'essais, parfois concluants, d'autres fois beaucoup moins.

    En novembre, les articles d'André Ouzoulias dans le café péda nous ont beaucoup intéressées et questionnées. Nous sentions qu'une clé était là, mais pour la mise en oeuvre nous posais question.

    « Quand l’enfant est en situation d’émetteur, pour pouvoir exprimer sa pensée par écrit, il est conduit à s’approprier le langage écrit dans toutes ses dimensions : plan des idées, phrases successives énoncées dans un oral lettré (pour être écrites), segmentation de celles-ci en groupes de mots et en mots et de ceux-ci en morphèmes et syllabes, formation des lettres… Rien de tel pour apprendre à bien lire que d’écrire beaucoup ! »

    Un peu plus tard, nous sommes tombées sur un article sur la mise en place d’une recherche action aux Mureaux autour de cette démarche.

    Nous avons profité des vacances décalées pour rendre visite aux collègues de cette école à Pâques. Les échanges avec ces collègues et l'observation d'une séance en CE1 nous ont enthousiasmés!

    Nous avons expérimenté une séquence sur ce principe en CP, mi-juin, avant de nous lancer pour de bon l'an prochain, en CP et CE1. 

    Voilà un petit diaporama qui retrace cette séquence:

    Dans cet enjeu orthographique, la pratique de l’encodage n’est pas délaissée. Ouzoulias conseille de faire encoder des noms d’animaux, de machines, de monstres, des pseudos mots.

    Les dictées muettes vont donc à l’encontre de cette démarche, tout comme les activités d’écriture essayée pour les mots réels, ce qui remets totalement en cause ma pratique habituelle!

    Questionnement: C’est une démarche à mener "à fond".

    Il faut être très exigeant sur l’orthographe, si l’élève sait il écrit, s’il ne sait pas il utilise ses outils ou est aidé de l’adulte. Cette exigence doit être la même chaque fois que l’enfant écrit.

    Je pense qu'il faut laisser des temps de production d’écrit plus « libres » pour que l’élève puisse réinvestir les apprentissages tout en gardant de bonnes habitudes de vigilance orthographique. Il faut travailler aussi à la rédaction de types de textes différents.  Certains s’y prêtent bien (textes injonctifs), d’autres moins (lettre, récit). Nous alternerons sûrement des temps assez ritualisés autour de cette démarche, et des séquences plus "exceptionnelles" autour de projets comme "écrire un conte".  

    Ecrire à partir d'une situation générative au CP

     

     

    Est-ce que ça ne « casse » pas un peu la « magie » d’à un moment, pouvoir encoder tout ce que l’on veut?

    Comment concilier cette démarche et la production d’écrits sans ces guidages?

    Tous les élèves arrivent-ils à "sortir du cadre" à un moment?

     

    Vous trouverez une multitude de documents qui complètent cet article en cherchant "production écrit Ouzoulias". En voici un par exemple.

    L'article et le diaporama en pdf

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