• L'un de nos axes de travail est le langage oral en cycle 2. 

    Langage orl en CE1, premier trimestreLa problématique des CP était qu'une majorité des élèves ne maitrisait pas le lexique de base pour comprendre ce qui se passait en classe, ou n'était pas capable de construire des phrases correctes. C'est encore difficile, mais on a pu voir que c'était vraiment un domaine pour lequel le travail payait, et payait vite!

    Je vous avais parlé de la séquence autour des véhicules et du langage de position ici. Peut-être qu'un jour ma super collègue de CP vous écrira un petit quelque chose sur ce qu'elle a mis en place dans sa classe de son côté...

     

    Pour les CE1, les difficultés n'étaient pas du même ordre. Il s'agit d'élèves qui ont le lexique de base, mais ont du mal à s'exprimer quand il faut aller plus dans le détail. Ces élèves avaient également tendance à être peu productifs à l'oral, ne prenant pas "de risque".

    Ma collègue travaillait déjà l'an passé avec l'outil "Compréhension" de La Cigale, qui se situe dans le champ de la compréhension écrite. Mais la majeur partie du travail s'effectuait finalement à l'oral, tant il fallait "déblayer" le terrain en langage.

    Donc cette année, elle continue avec cet outil, et en parallèle je propose un travail exclusivement oral, dans lequel les objectifs sont aussi bien syntaxiques que lexicaux, en production, mais aussi en réception. Il existe peu d’outils concluants pour travailler ce domaine de façon structurée.

    Voici les différentes séances pratiquées :

    Des séances isolées autour de petits exercices :

    • Langage orl en CE1, premier trimestreChercher les « p@reils » parmi un lot d’objets divers, donc catégoriser, qualifier, par la forme, l’usage, les possibles (c’est jaune, ça roule, c’est pour jouer, c'est doux, ça fait du bruit, c’est arrondi, ça contient un rond). Trouver ce que plusieurs objets choisis ont de « pareil »…
      Génial ! Très riche ! Et ça permet de cerner les compétences des élèves, la faculté d’abstraction… Courez voir le site de David Hebert pour en savoir plus !
      Evidemment, obligation de formuler des phrases correctes et de justifier tout propos, et ce sera le cas dans chaque séance.
    • Poser des questions, en utilisant différentes structures, avec des jeux type « qui est-ce ? ». Ces activités permettent également de travailler la déduction. Ce type de travail est repris dans l’outil Compréhension de la Cigale, mais avec des formulations du type « Il n’a ni moustache, ni rayures ».
      Nous jouerons ensuite à poser les questions avec les mots adéquats selon l’information que l’on veut obtenir, pour préparer des séances de production d’écrit autour des questions.

    Un vieux fichier  de chez Sed (Pratique Orale de la langue cycle 2)propose plusieurs petites activités de ce type, parfois sympa.

    sommaire

    • J’ai fait une séquence plus longue, en utilisant le livre ORDO de chez Hatier dont vous trouverez de larges extraits ici.

    Langage orl en CE1, premier trimestreCet ouvrage est signé entre autres par Sylvie Cèbe et Rolland Goigoux, et comme les autres ouvrages sur lesquels ils ont travaillé (Phono, Catégo, Lectorino, Lector), il devrait faire partie des incontournables très bientôt.

    En effet, l’outil est destiné à des MS/GS, mais il est tellement riche, qu’il peut éclairer notre pratique même dans les plus grandes classes. Je n’en ai exploité qu’une infime partie, car la démarche en maternelle s’inscrit dans des protocoles ritualisés et une progression très rigoureuse.

    J’ai donc choisi de travailler sur l’histoire « au zoo », qui collait à un univers capable d’intéresser mes CE1, tout en leur apportant des choses, puisque qu’aucun d’entre eux n’avait mis un pied dans ce type d’endroit. J’ai suivi exactement le protocole recommandé dans l’ouvrage, mis à part que j’ai « ramassé » les séances réparties sur 2 ans.

    Lors de la première séance, j’ai présenté tour à tour 5 images de l’histoire, dans le désordre. Il s’agissait d’observer, décrire le plus finement possible (qui, où, quoi), puis analyser, c’est-à-dire interpréter selon ses connaissances sur le sujet.

    Langage orl en CE1, premier trimestreAvec la richesse des images, on voit bien tout ce que l’on peut préciser, en vocabulaire comme en connaissance du monde : « guichet, caisse, billet, ticket, gardien, entrée, plan... », mais aussi, pourquoi le papa a-t-il en main des tickets de différentes couleurs ? Pouvait-il les avoir avant d’arriver à ce guichet ?...

    Langage orl en CE1, premier trimestreA chaque fois, on se demande pourquoi cette image va bien avec les autres, pourquoi elle fait partie de la même histoire, et au fur et à mesure, quel titre on peut donner à cette histoire. Gros débat sur cette image, il a fallu bien insister dans le questionnement pour que les élèves comprennent que cette boutique était dans le zoo.

    La deuxième séance visait à apprendre à utiliser sa connaissance d’une histoire et à analyser les images pour trouver des indices du début et de la fin.

    5 images ou phrases étaient proposées alternativement, et il fallait les placer sur une ligne de 9 cases,  en se posant à chaque fois la question « Est-ce que ça peut être le début, la fin de l’histoire ? » et évidemment « Pourquoi ? ». Est-ce que l’histoire peut se finir comme ça ?

    L’idée était aussi de faire comprendre que le début et la fin donnent sa cohérence à l’histoire mais qu’ils sont relatifs. En effet, il se passe toujours autre chose avant, et chacun a pu inventer une image supplémentaire au début et à la fin.

    Langage orl en CE1, premier trimestreLà encore, cette image, nouvelle, a fait débat : ils partent au zoo ou ils partent du zoo ? Comment on le sait ? Pourquoi la petite fille fait cette tête ? Pourquoi n’ont-ils plus de chapeau ?...

     

    Lors de la 3ème séance, il s’agissait de placer chaque image proposée au fur et à mesure sur la ligne de 9 cases. Bien sûr, on pouvait modifier les placements au fur et à mesure, car certaines images n’avaient jamais été vues. Ce que l’on pensait pouvait donc être remis en cause.

    Langage orl en CE1, premier trimestrePour certaines images, il fallait une observation et une justification fine pour trouver la place.

    Alors, au début ou à la fin ?

    Enfin, le plan du zoo nous permettait de placer les différents moments de la visite.

    Enfin, lors d’une dernière séance, non prévue par ORDO, j’ai fait replacer les images dans l’ordre aux élèves individuellement, puis je leur ai fait enregistrer un livre interactif de l’histoire, avec une phrase par image.

     

    Bref, vous le voyez, on est très loin des images séquentielles du bonhomme de neige qui fond à remettre en ordre! L'achat vaut vraiement le coup! (et le coût aussi, 12€65!!)

     

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  • Aujourd'hui je triche; je reprends un vieil article que je remets au goût du jour...

    L'atelier des mots: les mots fréquents  L'atelier des mots: les mots fréquents

     

    Ces activités avaient pour but d’aider les élèves à savoir écrire les mots fréquents, les mots invariables selon le niveau. Elles étaient disponibles pour les temps d’autonomie, mais aussi lors de moments d’ateliers dédiés. Beaucoup d’idées sont reprises de sites américains, les quelques-unes mises en place ont eu un grand succès.

    Ces activités ont été proposées en alternance, pour varier les plaisirs ! 5-6 ateliers possibles en même temps. Les ateliers proposés étaient disponibles avec le matériel nécessaire dans un sac congélation avec l’étiquette visible. Sur une affiche étaient récapitulées  les activités possibles pendant la  période.

    Il faut que je sois franche… Cette activité a très bien marché dans ma classe, les élèves ont pris beaucoup de plaisir à pratiquer quotidiennement cet « atelier des mots ». Mais qu’en est-il des apprentissages ? Car une activité sympa, c’est bien, mais une activité qui porte ses fruits, c’est mieux…

    Et bien pas sûre que tous mes élèves aient mieux maitrisé les mots fréquents que l’année précédente.

    En effet, prise dans le flux d’une classe difficile à « tenir » et prise dans la masse de travail que je m’étais imposée cette année-là sans méthode de lecture ni de maths, j’ai laissé cet atelier se dérouler tout seul. Avec le recul, je me suis rendue compte que je n’avais pas fait, moi, le travail nécessaire pour que mes élèves maîtrisent ce capital mots.

    Je suis partie de l’idée qu’un mot copié plusieurs fois était appris. Et bien non…

    J’ai passé avec mes élèves un contrat très implicite : « On copie pour mémoriser pour toujours ».*

    Or, les élèves qui fonctionnent bien l’ont aussitôt intégré, ce contrat, mais les autres, ceux qui ont le plus besoin de nous, à l’évidence non.

    Copier sans enseignement spécifique ne facilite pas la mémorisation de l’orthographe de la spécificité des mots.

    Il faut donc avant toute chose :

    Enseigner la copie en tant que telle, en dépassant le « lettre à lettre ».

    Enseigner la mémorisation des mots, avec des techniques telles que « je lis, j’épelle le mot, je vois le mot dans ma tête, je l’écris, je vérifie… ».

    Repérer les spécificités des mots, leurs « pièges ».

    Faire un retour sur cet atelier régulièrement, pour rappeler les bonnes pratiques, les bonnes « techniques » pour retenir les mots. à un peu de méta !

    Avoir une sorte de carnet de progression pour les élèves, sur lequel ils puissent garder trace de leurs progrès, des mots acquis, de ceux qui restent à acquérir. Et donc leur permettre de s’évaluer sur les mots travaillés. A cet égard, l’informatique est très adaptée à une dictée personnalisée. On peut également se faire évaluer par un pair.

     

    *Je remercie S. Cèbe, entendue en conférence sur le sujet de la copie et de l’orthographe, qui m’a aidée à clarifier ce qui n’allait pas dans ma pratique. Un outil qui s’annonce très prometteur est prévu d’ici  an, je vous en reparlerai à cette occasion !

     

     

    Suite de l'article d'origine:

    En parallèles, en bas du document, quelques activités de lecture de mots fréquents pour entraîner à la lecture rapide des mots fréquents ou des mots rencontrés dans les lectures que les élèves doivent reconnaitre globalement ("les mots à voir").

    Récap des ateliers possibles pour la lecture et l'écriture des mots fréquents.

     

    L'atelier des mots: les mots fréquents Étiquettes des ateliers    L'atelier des mots: les mots fréquentsCherche les 10 mots cachés

     

    L'atelier des mots: les mots fréquentsLe code secret    L'atelier des mots: les mots fréquentsTape les mots sur la tablette

    Le centre des mots: les mots fréquents

     

    Un petit jeu, le trésor des pirates:

    Les mots sont écrits sur des pièces d’or (cercles de papier doré ou argenté selon la difficulté). L’élève pioche une pièce, s’il la lit correctement il gagne une ou deux pépites (cailloux dorés). 

     Autre activité à grand succès, la dictée-tablette! J'ai enregistré des dictées de 5 mots sur ma tablette que je laisse à un groupe de 3.

     Pour les sources utilisées, vous pouvez consulter mon tableau Pinterest, mais aussi le blog de Zazou qui propose d'autres ressources de ce type.

    Quelques photos prises récemment:

    Les élèves en action:

    Le centre des mots: les mots fréquents Le centre des mots: les mots fréquents Le centre des mots: les mots fréquents 

    Le centre des mots: les mots fréquents

     

     

     

    Le mur des mots fréquents à ma façon: gain de place, et on peut l'enlever facilement en cas d'évaluation par exemple.

    Chez moi, ce sont les "stars des mots"!

     

    Le centre des mots: les mots fréquents

     

     

    Le centre des mots dans la classe: Les étiquettes-activités possibles, et dans la boite dorée, le matériel du moment. On voit à gauche le meuble à tiroir et les pochettes utilisés surtout pour les ateliers maths.

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  • Ca c'est La Classe!

     

       Ca y est c'est mon tour!!

     

    Le magazine que j'achetais à mes débuts, tous les mois, pour me constituer une base de ressources diversifiées, et que j'achète encore certains mois selon les dossiers mis en avant, me fait le grand honneur de publier un article sur mon petit chez moi!

    Je suis très touchée de l'intérêt porté à ce travail sur l'atelier des mots, que certains découvriront peut-être à cette occasion! 

    Ca c'est La Classe!

    L'article

    Et merci à La Classe de me permettre de montrer ici cet article, je ne vais pas l'encadrer, mais quand même, c'est pas rien pour moi...

     

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  • La fluence est à la mode en ce moment sur la blogosphère, vous trouverez des articles chez Teacher Charlotte et Miss Bubble, et je mets mon grain de sel !

    Je me suis rendue compte que tout le monde ne pratiquait pas de la même façon, alors je partage la mienne !  En effet, le travail de la fluence fait quasi partie des « impératifs » du maitre sup, car cet exercice est très efficace et est beaucoup plus agréable à mener avec un petit groupe, en dehors de la classe. Toutefois, il est tout à fait possible de le faire au sein de la classe, avec le reste des élèves en autonomie, et même, je l’expliquerai en fin d’article, avec la participation de la classe entière.

    Etape 1 : on évalue

    Cet exercice nécessite de créer des groupes de niveau. J’utilise en alternance les évaluations ELFE du laboratoire Cogniscience. Le principe : un texte est lu pendant une minute, la minute passée, on compte le nombre de mots lus. Ce test est étalonné, c’est ce qui le rend très intéressant : on voit le niveau acceptable pour chaque classe. Le résultat intéressant à ce moment n’est pas tant le nombre de mots lus que le centile (=classement/100) de l’élève par rapport à sa classe. Au-dessus du centile 30, c’est acceptable, en-dessous de 15 ce n’est pas suffisant du tout. Entre les 2, c’est à renforcer.

    Voilà par exemple les résultats comparés entre septembre et juin pour la classe de CE1 de l’an passé :

    Le travail de la fluenceLe travail de la fluence

    On s’aperçoit bien que même si un élève a beaucoup progressé dans sa vitesse de lecture (Mot Correctement Lu par Minute), le centile, et donc le niveau attendu, n’évolue pas forcément. Pour d’autres, on voit bien que l’apprentissage de la lecture n’est pas forcément fini en CP, et que certaines choses se « décantent » pendant cette année.

    Pour retrouver facilement le centile atteint par l’élève selon le mois, j’utilise le tableau Excell de ce site de RASED. Il est fait pour le texte M.Petit. Pour le géant égoïste, j’ai fait un tableau tout simple, je ne maitrise pas du tout Excell !

    statistiques fluence géant pour chaque mois chaque classe

    Pour obtenir un beau graphique, j’utilise tout simplement la fonction graphique de Word, très intuitive.

     

    Etape 2 : on entraîne

    On cible les élèves à besoin, en essayant de constituer des groupes homogènes. Ceux qui sont au-dessus du centile 30 n’en ont pas besoin, et à l’inverse certains en CE1 n’en sont pas encore là et nécessitent davantage de la remédiation au niveau phono. La fluence n’est pas la réponse à toutes les difficultés de lecture… J’ai fonctionné en groupes de 3-4 élèves, pas plus, mais pas moins non plus pour que ce soit efficace.

    Voilà comment se déroulent les séances :

    Le travail de la fluence1) présentation des objectifs de la séance

    2)  1ère lecture par la maitresse et aide au décodage
    Quels mots semblent difficiles à lire d’après vous ? On les décortique

    3) 2ème lecture par l’adulte et travail de la compréhension
    Confronter les interprétations, expliquer les mots posant problème de compréhension.

    Le travail de la fluence4) Lectures individuelles à haute voix par un élève
    Les autres soulignent les erreurs, l’enseignant aussi

    5) Explicitation des erreurs
    Les autres élèves indiquent la ligne et demandent au lecteur de relire le mot après … pour qu’il se corrige lui-même.

    Le travail de la fluence

     

    6) Observation et prise de conscience des progrès
    On relève le MCLM  et la précision en % dans le graphique de chacun. Pour ça j’utilise la super appli découverte l’année dernière !

     

    Répétition des étapes à  4 à 6 pour chaque élève.

    Le même texte est travaillé de la même façon pendant 4 séances. C’est la répétition qui va faire automatiser la lecture.

    J'oubliais de préciser que cet entrâinement devait être régulier et fréquent, une fois par semaine, ça n'est pas efficient.

    J’utilise selon les cas les textes de la Cigale , ceux d’Instit90 en CE1 et fin de CP pour travailler les confusions, ou les textes de la classe quand ils ne sont pas trop compliqués.

     

    L’élève apprend tout autant en lisant qu’en suivant et surveillant la lecture des autres.

     

    Ce que je trouve très positif dans ce travail :

    - les élèves progressent, c’est incontestable. Beaucoup de petits bonheurs de prof et d’élèves durant ces séances !

    - ils sont très motivés, car leurs progrès sont visibles. Ils sont forcément en réussite, mais par l’effort répété, belles valeurs non ?

    - ils sont vraiment actifs durant toute la séance, au service de leur progrès et au service du progrès des autres. Ce n’est pas si courant pour nos élèves en difficulté !

    - Je suis très en retrait, les élèves gèrent leurs prises de paroles de façon autonome. En fait je ne sers pas à grand-chose, ils font tout le travail ! (enfin si quand même, j’analyse un peu les types d’erreurs ;-) !)

     

    Le travail de la fluencePour une participation de la classe entière, si on ressent un GROS besoin de mener ce travail, ou si la prise en charge d’un groupe est compliquée, une conseillère nous avait présenté un protocole intéressant : on cible 4-5 élèves chaque semaine, et pendant 20 minutes, tous les jours, les élèves ciblés lisent chacun leur tour, et c’est tout le reste de la classe qui se place en observateur actif, en soulignant les erreurs et en faisant relire les erreurs à la fin. La semaine suivante, sur le nouveau texte, c’est un nouveau groupe de 5 élèves qui va lire devant la classe toute la semaine.

    Plus d'infos: sur le site de La Cigale, des extraits et la méthodologie en images!

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  • Apprendre à lire et à écrire, des vidéos de classe!

    Comme beaucoup d’enseignants de cycle 2 (et même 3 !), je me posais beaucoup de questions sur la production d’écrit, ses enjeux et ses contraintes… Je ne savais pas trop comment procéder, et je n’arrivais pas à trouver un fonctionnement qui colle à mes attentes, celles des élèves, celles des programmes… La grosse question qui sous-tendait tout ça : faut-il qu’ils écrivent tout ce qui leur passe par la tête « comme ils l’entendent » (et déjà ça ce n’est pas simple) ou faut-il fermer la production pour qu’ils écrivent à partir de référents ? Et comme rien ne me convainquais, et bien, comme beaucoup, je ne faisais pas assez de cette matière pourtant si importante.

    L’an dernier, je lisais les articles d’André Ouzoulias sur le Café Pédagogique, et j’étais interpellée par son discours, qui m’était nouveau et qui pourtant me semblait une évidence.

    Apprendre à lire et à écrire, des vidéos de classe!J’apprenais ensuite que ce grand pédagogue avait lancé une recherche action sur la production d’écrit sur la circonscription des Mureaux en région parisienne. Aux vacances de Pâques, ma collègue de CE1 et moi étions allées visiter des collègues investis dans cette pratique. Nous avions été emballées par cette manière de fonctionner, et les résultats chez ces élèves de ZEP bien plus dure que la nôtre nous avait fait sentir bien petites ! En juin, j’expérimentais cette pratique en CP ici.

    Suite au décès d’Ouzoulias, je craignais que ce fantastique travail, qui a mobilisé plusieurs équipes et qui fait ses preuves ne soit pas diffusé, et que l’essaimage ne se fasse pas. Quel gâchis ça aurait été !

    Apprendre à lire et à écrire, des vidéos de classe!Fort heureusement, l’Ifé (Institut Français de l’Education) a eu la très bonne idée d’aller filmer dans ces classes, de la GS au CE2. Je vous conseille d’aller très vite voir, quel que soit votre niveau, la vidéo en GS, ça ne dure pas longtemps, mais vous aurez la bouche qui va s’ouvrir de plus en plus ! Et après, je suis certaine que vous aurez envie d’aller explorer les autres niveaux, pour voir comment ce travail se décline au fur et à mesure des progrès des élèves. Chaque vidéo de moment de classe est suivie d’un court entretien avec l’enseignant pour un retour sur pratique.

    Apprendre à lire et à écrire, des vidéos de classe!

     Un grand merci à l’Ifé, et aux collègues des Mureaux qui ont eu la générosité d’ouvrir leur classe, de partager leurs pratiques!

     

    Pour notre part, nous travaillons cette année en collaboration avec un enseignant de CP/CE1 d’une autre école, car à plusieurs, on est souvent plus armés pour construire de nouvelles pratiques ! Ma collègue de CE1 travaille quasi quotidiennement la production d’écrits courts à base de structures génératives (beaucoup d’idées ici), avec la perspective d’aller vers plus de contraintes liées à la « cohérence textuelle » et peut-être jusqu’au récit. Quant aux CP, la méthode de lecture cette année est « Les Alphas », et le fonctionnement particulier de cette méthode ne nous a pas permis de débuter encore, mais nous attaquons la semaine prochaine avec une production autour de la présentation, puis nous retravaillerons, peut-être un peu différemment la production autour du « Loup qui voulait changer de couleur » que l’on avait faite l’an passé.

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  • Plus de maîtres que de classes : à l’épreuve de la pratiquePour ceux que le sujet intéresse, et ceux qui voudraient s'y intéresser, le SNUipp a édité une brochure sur le dispositif, suite aux journées de réflexion qu'il nous proposait en juin.

    Dans cette brochure, vous trouverez des ressources, des entretiens avec des chercheurs qui s'intéressent au sujet (Rolland Goigoux, Marie Toullec-Théry, Patrick Picard) et des témoignages venus tout droit du terrain, dont le mien! C'est dire la qualité de l'ouvrage...Plus de maîtres que de classes : à l’épreuve de la pratique

     

    Cette brochure est disponible en ligne ici, mais vous pouvez tout aussi bien la demander à votre section départementale, qui se fera un plaisir de vous la transmettre!

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